Carpe Diem
Hélas ! quand on connaît la vie,
Quand on sait la fragilité
De tous ces biens que l’on envie,
Hélas ! quand on connaît la vie,
Il n’est plus de sécurité.
Quand on sait la fragilité
De tous ces biens que l’on envie,
Hélas ! quand on connaît la vie,
Il n’est plus de sécurité.
Du jour qui brille on jouit vite;
A la hâte on cueille en chemin
La fleur qui s’ouvre et nous invite ;
Du jour qui brille on jouit vite,
Car aura-t-il un lendemain ?
A la hâte on cueille en chemin
La fleur qui s’ouvre et nous invite ;
Du jour qui brille on jouit vite,
Car aura-t-il un lendemain ?
Chaque plaisir est une grâce ;
On la marque d’un caillou blanc
Afin d’en conserver la trace ;
Chaque plaisir est une grâce
Que le cœur accepte en tremblant.
On la marque d’un caillou blanc
Afin d’en conserver la trace ;
Chaque plaisir est une grâce
Que le cœur accepte en tremblant.
On sent que derrière la toile
Ce n’est pas le bonheur qui dort ;
Loin de compter sur son étoile,
On sent que derrière la toile
Sont les maux, le deuil et la mort.
Ce n’est pas le bonheur qui dort ;
Loin de compter sur son étoile,
On sent que derrière la toile
Sont les maux, le deuil et la mort.
Sources: Jour à jour, poésies intimes, par H.-Frédéric Amiel. 1880.
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