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René Barjavel

René Barjavel / 1911-1985


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… "Si Dieu avait eu besoin d'être adoré, il n'eut créé que des chiens. Le chien est bien plus apte de l'homme à l'amour. Un chien affamé, battu, jeté à l'eau par son maître, s'il en réchappe reviendra gémir d'amour à ses pieds. Voilà bien le fidèle tel que le rêve les Eglises."

René Barjavel / 1911-1985 / La faim du tigre / 1966
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Tout le monde n'est pas capable d'être heureux. Il y a des couples qui, simplement, ne sont pas malheureux. Il y a ceux qui sont heureux et ceux qui sont très heureux. Pour ceux-là, le mot bonheur ne suffit pas.
La Nuit des temps (1968) de René Barjavel
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Tout cela n'était qu'une agitation vaine, le seul voyage qui compte est celui qu'on fait sans bouger, à l'intérieur de soi-même.
Le Grand Secret (1973) de René Barjavel
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Tes devins sont des ânes, dit Merlin. Mais ce n'est pas leur faute s'ils se sont trompés, un âne ne sait que braire.
L'Enchanteur (1984) de René Barjavel
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La mer, quand elle vous en veut, elle sait bien vous trouver, même si vous êtes pas embarqué.
Le Grand Secret (1973) de René Barjavel
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Dieu était partout, et les « voyageurs » venus le chercher de si loin ne le trouvaient nulle part, parce qu'ils oubliaient de le chercher en eux-mêmes.
Les Chemins de Katmandou (1969) de René Barjavel
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Il est deux choses qui subsisteront sur terre, tant qu'il y aura des humains : l'amour et la guerre !
La Nuit des temps (1968) de René Barjavel
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Sur toutes les frontières, à mesure que se levaient les barrières douanières, des barrières policières les remplaçaient.
La Nuit des temps (1968) de René Barjavel
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On ne saura plus rien, à l'époque où on croira tout savoir.
L'Enchanteur (1984) de René Barjavel
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Les pentes de ses hanches étaient comme celles de la dune la plus aimée du vent de sable qui a mis un siècle à la construire de sa caresse.
La Nuit des temps (1968) de René Barjavel
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Depuis qu'il avait vu Viviane, il savait qu'elle pouvait être pour Arthur, sur le chemin du Graal, un obstacle plus haut que les montagnes du pays des Saines dont le sommet gratte la plante des pieds de Saint Pierre à la porte du Paradis.
L'Enchanteur (1984) de René Barjavel
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Merlin avait besoin de solitude, de silence et de recharger ses forces. Il sourit à l'évocation de ses amis les arbres et se retrouva au milieu d'eux, dans sa chère forêt de Brocéliande. Il s'assit sur son pommier.
L'Enchanteur (1984) de René Barjavel
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Même devant un adversaire il n'y a pas d'humiliation à s'excuser quand c'est justifié. Se rendre compte qu'on a eu tort, c'est s'éclairer sur soi-même, et le reconnaître devant autrui c'est faire preuve de qualité.
L'Enchanteur (1984) de René Barjavel
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A la fin du voyage j'arrive devant ma maison. La neige innombrable tombe doucement sur la plaine, et le ciel est noir. Ma maison seule au milieu de la plaine, est le vrai refuge, tiède et couvé de silence.
Les Enfants de l' ombre (1946) de René Barjavel
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Comment auraient-ils pu savoir qu'ils commettaient une erreur tragique, que s'ils avaient choisi, au contraire, de commencer par l'homme tout aurait été différent ?
La Nuit des temps (1968) de René Barjavel
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Les années de l'enfance sont immenses. Chacune est gonflée de temps comme une vie entière.
Les Dames à la licorne (1974) de René Barjavel
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Vivre les malheur à l'avance, c'est les subir deux fois.
La Nuit des temps (1968) de René Barjavel
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Ce monde qui n'est pas le tien est devenu un monde faux, dans lequel ma place n'a jamais existé. Journal de Simon.
La Nuit des temps (1968) de René Barjavel
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Ses paupières sont gonflées, le blanc de ses yeux est strié de rouge. Il ne peut plus dormir, il ne peut plus pleurer, il ne peut pas oublier, c'est impossible...
La Nuit des temps (1968) de René Barjavel
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On ne croyait pas uniquement à ce qui était raisonnable. La raison rétrécit la vie, comme l'eau rétrécit les tricots de laine, si bien qu'on s'y sent coincé et on ne peut plus lever les bras.
L'Enchanteur (1984) de René Barjavel
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Ils montaient dans la nuit et la paix, vers le ciel étoilé, ils oubliaient la Terre et ses horreurs absurdes. Ils étaient ensemble, ils étaient bien, chaque instant de bonheur était une éternité.
La Nuit des temps (1968) de René Barjavel
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Chacun fait le contraire de ce qu'il devrait faire pour être heureux, puis il accuse les autres de son malheur.
Le Prince blessé (1974) de René Barjavel
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Et nous savons déjà au moins une chose, c'est que l'homme est merveilleux, et que les hommes sont pitoyables.
La Nuit des temps (1968) de René Barjavel
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Il possédait des pouvoirs, et ne les utilisait que pour le bien, ou ce qu'il croyait être le bien, mais parfois il commettait une erreur, car s'il n'était pas un humain ordinaire, il était humain cependant.
L'Enchanteur (1984) de René Barjavel
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- C'est diabolique, murmura Hono. - Laissez donc le diable tranquille, dit M. Gé, l'homme suffit...
Le diable l'emporte (1948) de René Barjavel
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J'ai beaucoup appris. Je continue. Je n'en sais guère plus.
La charrette bleue (1980) de René Barjavel
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En psychothérapie on préfère le choc qui nettoie au mensonge qui empoisonne.
La Nuit des temps (1968) de René Barjavel
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L'atome est Dieu. L'infiniment petit et l'infiniment grand se pénètrent et se confondent. La dimension est une erreur, à l'image de l'homme, et à son usage. L'homme est moyen, l'homme est médiocre, mais il habite l'infini et l'infini l'habite.
Le Prince blessé (1974) de René Barjavel
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Les hommes regrettent toujours, ou espèrent. L'un et l'autre leur permettent de supporter le moment présent comme une transition. Il faut reconnaître que son pavillon de banlieue était bien.
Le Prince blessé (1974) de René Barjavel
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Ce que nous savons de l'histoire des hommes et de l'évolution de la vie sur terre, dit Simon, n'est pas plus gros qu'une crotte de puce sur la place de la Concorde.
La Nuit des temps (1968) de René Barjavel
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Le destin demande qu'on le force.
Ravage (1943) de René Barjavel
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C'était une odeur de monde qui naît ou qui meurt, une odeur d'étoile.
Ravage (1943) de René Barjavel
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Rien ne me cause plus de plaisir que de voir ces jeunes mères d'aujourd'hui portant leurs bébés dans un sac, sur leur buste. Ils sont ballottés comme lorsqu'ils étaient dans leur ventre, mais ils sont aussi rassurés, car ils ont presque le même contact.
Dans France-Soir Magazine, 13 octobre 1984 de René Barjavel
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L'amour est la clef de tout. Pas le sexe, pas la chiennerie que l'on confond un peu trop, ces temps-ci, avec la liberté d'aimer !
Dans France-Soir Magazine, 13 octobre 1984 de René Barjavel
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Il ne suffit pas d'être en vie, il faut être vivant. C'est à dire savoir à chaque instant qu'on est au coeur d'un prodige et être en contact, en harmonie avec lui.
Dans France-Soir Magazine, 13 octobre 1984 de René Barjavel
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L'amour des premières années de la vie est peut-être plus important que tout. Il vous donne une foi dans le bonheur que l'on garde sans doute toujours.
Dans France-Soir Magazine, 13 octobre 1984 de René Barjavel
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Pour moi, rien n'est plus beau qu'un couple épanoui. L'homme et la femme qui réussissent ce prodige créent, ensemble, un troisième être qui dépasse chacun d'entre eux et qui les relie à l'harmonie du monde.
Dans France-Soir Magazine, 13 octobre 1984 de René Barjavel
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L'important n'est pas de prendre des poissons mais d'essayer de les attraper !
Dans France-Soir Magazine, 13 octobre 1984 de René Barjavel
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L'amour n'est pas l'attachement ; celui-ci n'est qu'un sentiment de possession, alors que l'amour doit être détaché. Ce n'est pas aimer l'autre que de le vouloir ligoté.
Dans France-Soir Magazine, 13 octobre 1984 de René Barjavel
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Une des premières leçons à donner aux enfants est de leur apprendre à aimer leurs objets, c'est-à-dire à les respecter. Car on leur enseigne en même temps à aimer et à respecter les humains.
Dans France-Soir Magazine, 13 octobre 1984 de René Barjavel
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Pour moi, l'amour est une attitude envers tout ce qui existe. Il commence par l'amour que l'on porte aux objets. Non par goût de la propriété, mais par respect de ce qu'ils représentent.
Dans France-Soir Magazine, 13 octobre 1984 de René Barjavel
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